Ne pas faire attention à ça :
Au final je suis dans le même cas que les trois quarts du globe : le coeur gonflé de larmes. Une tristesse que j'ai abandonnée pour enlacer la haine. Ce sentiment à jamais présent, le plus prononcé en moi. Derrière j'avais d'autres sentiments mais aucun n'était positif, ma haine se mélangeait à la colère, l'envie de vengeance, la rancune, le dégoût, l'ennui et le désespoir. Enfin désespoir... Je tentais également de l'effacer en me mentant à moi-même. Je voulais me convaincre que je pouvais et que j'allais venger mes parents ! Ma haine me servait d'un bandage que je mettais devant mes yeux afin de croire cette fausse vérité. Au fond, je savais que je ne pourrais me venger du pyromane. Je ne sais rien de lui et je n'avais même pas vu son visage. Mon seul choix était de continuer à vivre comme j'ai vécu depuis toujours après leur mort : je résistais, tentant d'oublier. Comment cela se faisait-il que je n'étais pas tombée dans l'alcool ? J'étais peut-être plus forte, ou au fond je ne voulais pas retrouver le bonheur.